lundi 2 juillet 2007

Allez voir le blog dont je vous ai parlé l'autre jour.

Allez-y, il y a des photos remarquables de voltige aérienne. Le photographe a eu un bol pas croyable et a pris des photos assez extraordinaires.

Voilà, c'est tout, et je n'ai pas le temps d'en écrire plus, j'ai une bouteille d'antigel à finir avec une partie de poker.

mardi 26 juin 2007

Un blog sympa sur le ch'nord.

Bon, après une longue absence, me revoilà. Vu la fréquentation de mon machin, je n'aurai sans doute pas manqué à grand monde. Mon ordinateur a grillé, mais j'en ai un nouveau, qui va peut-être me faire deux semaines, alors ne perdons pas de temps en palabres inutiles.
Je vous recommande le blog d'un ami historien du ch'nord, bien documenté avec des masses de photos. Idéal pour ceux qui veulent découvrir le Nord et en avoir une vision un peu moins subjective que ce qu'on veut bien nous présenter d'habitude. Oui, le Nord c'est autre chose que des usines qui ferment, une population alcoolique et un temps affreux.
En faisant un petit tour sur le blog de François Hanscotte, vous découvrirez toute la richesse de l'histoire de cette région, et vous vous apercevrez que se habitants méritent un peu plus de considération que ce qu'on veut bien leur accorder.
En résumé, c'est l'un des meilleurs plaidoyers pour cette région chaleureuse et attachante (mais si !) qui pâtit bêtement d'une réputation déplorable. L'auteur a en plus le bon goût d'habiter Saint-Pol Sur Mer, ce qui ne gâte rien.
Comme ça vous arrêterez de raconter n'importe quoi sur le Nord.

mardi 20 février 2007

Le trésor du Chameau.

Voici une histoire étonnante, enfin une histoire de trésor, bien connue de tous les numismates amateurs.


Tous les ans, les habitants de la Nouvelle-France, qui faisait encore partie des colonies (elle ne sera perdue qu'après le traité de Paris en 1763), recevaient des subsides et du ravitaillement de la métropole, dont du numéraire.


Le Chameau, navire parti de Rochefort avec dans ses cales l'équivalent du budget d'une année, coule en 1725 au large du Cap-Breton (Nouvelle-Ecosse).


Il n'y a aucun survivant, et seuls quelques morceaux de cargaison s'échouent sur les plages alentour.


Comme tous les trésors, le souvenir s'est perpétué pendant plus de deux siècles. Le Chameau n'est plus qu'une légende locale, jusqu'à ce qu'un chercheur commence à s'y intéresser.


Un chasseur de trésors commence sa quête en 1960 et finit par retrouver en 1965 d'importantes quantités de pièces. Il trouve 6 958 écus aux 8L et, sous ces derniers, plusieurs centaines de pièces en or.


Si les monnaies d'or sont pour certaines en excellent état, il n'en est pas de même des monnaies en argent, dont seules 101 ont été récupérées dans un état acceptable.


Le trésor fut dispersé lors d'une vente à New-York en 1971.
Un écu aux 8L, provenant du trésor du Chameau. Il fait partie des 101 pièces rescapées de ce navire. Malgré les concrétions dont il est couvert, cet écu est encore très lisible. Coll. privée.
Note sur l'écu de type aux 8 L.
Il s'agit de la monnaie la plus petite de toute notre histoire monétaire (23,59g pour un diamètre de 38 à 39 mm), ce à cause de l'importante crise financière que traversait le pays à l'époque (le naufrage du système de Law est tout récent).
C'est la raison pour laquelle cet écu ne fut frappé que pendant 18 mois. Sa valeur sera relevée de 3 livres 4 sols à 4 livres 3 sols 6 deniers, afin d'encourager les détenteurs de cette monnaie à la porter à la refonte.
La mesure a rencontré un grand succès, et les écus aux 8 L sont très difficiles à trouver aujourd'hui.

dimanche 18 février 2007

L'arrêt de l'année.

Merci d'avoir créé les juridictions de proximité, avec des juges d'un professionalisme à faire peur.
Vivement qu'on invente une nouvelle juridiction, pour rigoler un peu.
Lisez bien la motivation des juges de TOULON (il n'y a pas de raison de laisser ces éminents juristes dans l'anonymat), elle est percutante.
Cour de CassationChambre civile 2
Audience publique du 14 septembre 2006
CassationN° de pourvoi : 04-20524 Publié au bulletinPrésident : Mme FAVRE
REPUBLIQUE FRANCAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANCAISAU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

LA COUR DE CASSATION, DEUXIEME CHAMBRE CIVILE, a rendu l'arrêt suivant :
Attendu, selon le jugement attaqué, rendu en dernier ressort, que Mme X..., qui avait donné en location à M. et Mme Y..., pendant une période estivale, une caravane et ses accessoires, a été condamnée par une juridiction de proximité à leur payer une certaine somme à titre de dommages-intérêts ;
Sur le premier moyen, pris en sa première branche :
Vu l'article 6.1 de la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales ;
Attendu que toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue par un tribunal impartial ;
Attendu que, pour condamner Mme X..., le jugement retient notamment "la piètre dimension de la défenderesse qui voudrait rivaliser avec les plus grands escrocs, ce qui ne constitue nullement un but louable en soi sauf pour certains personnages pétris de malhonnêteté comme ici Mme X... dotée d'un quotient intellectuel aussi restreint que la surface habitable de sa caravane, ses préoccupations manifestement strictement financières et dont la cupidité le dispute à la fourberie, le fait qu'elle acculait ainsi sans état d'âme et avec l'expérience de l'impunité ses futurs locataires et qu'elle était sortie du domaine virtuel où elle prétendait sévir impunément du moins jusqu'à ce jour, les agissements frauduleux ou crapuleux perpétrés par elle nécessitant la mise en oeuvre d'investigations de nature à la neutraliser définitivement" ;
Qu'en statuant ainsi, en des termes injurieux et manifestement incompatibles avec l'exigence d'impartialité, le juge a violé le texte susvisé ;
Sur le deuxième moyen :
Vu l'article 6.1 de la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales, ensemble les articles 1353 du code civil et 455 du nouveau code de procédure civile ;
Attendu que toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement ;
Attendu que, pour écarter les éléments de preuve produits par Mme X..., le jugement énonce notamment "que si la présente juridiction conçoit aisément que les requérants aient dû recourir à des attestations pour étayer leurs allégations, elle ne saurait l'accepter de la bailleresse, supposée de par sa qualité, détenir et produire à tout moment, sauf à s'en abstenir sciemment et dès lors fautivement, tous documents utiles, que si Mme X... disposait d'éléments autrement plus probants mais certainement très embarrassants à produire auprès de la juridiction de céans que toutes les attestations sans exception aucune, de pure et manifeste complaisance dont elle a cru mais à tort qu'elles suffiraient à corroborer ces allégations, il échet de déclarer ces dernières mensongères et de les sanctionner" ;
Qu'en statuant par des motifs inintelligibles et en écartant par une pétition de principe certains des éléments de preuve produits par Mme X..., rompant ainsi l'égalité des armes, le juge a violé les textes susvisés ;
PAR CES MOTIFS, sans qu'il y ait lieu de statuer sur les autres griefs du pourvoi :
CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, le jugement rendu le 26 mai 2004, entre les parties, par la juridiction de proximité siégeant dans le ressort du tribunal d'instance de Toulon ;
remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit jugement et, pour être fait droit, les renvoie devant par la juridiction de proximité siégeant dans le ressort du tribunal d'instance de Marseille ;
Laisse les dépens à la charge du Trésor public ;
Vu l'article 700 du nouveau code de procédure civile, rejette les demandes respectives des parties ;
Dit que sur les diligences du procureur général près la Cour de cassation, le présent arrêt sera transmis pour être transcrit en marge ou à la suite du jugement cassé ;
Ainsi fait et jugé par la Cour de cassation, deuxième chambre civile, et prononcé par le président en son audience publique du quatorze septembre deux mille six.
Décision attaquée : juridiction de proximité siégeant dans le ressort du tribunal d'instance de Toulon 2004-05-26

Un lien pas très historique, mais vraiment rigolo.

Je n'ai pas bien compris ce qu'il fait sur le site de Turbo, mais allez-y, c'est moins fatiguant pour la tête que les articles habituellement contenus dans ce petit blog.

C'est la France qu'on aime et qui est en train de se perdre, à cause de tous ces hygiénistes politiquement corrects et bien-pensants. Dommage, j'aimais bien moi.

http://wideo.turbo.fr/video/iLyROoaftztd.html

samedi 17 février 2007

L'auteur du mois, Jean-François Parot.

Pourquoi auteur du mois ? Parce que j'en ai envie, m'emmerdez pas. C'est l'avantage d'avoir son blog, on est dictateur en sa maison, c'est très agréable.
Pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore et qui auraient comme un petit faible pour l'Ancien Régime, il faut lire Jean-François Parot.
Ancien diplomate, il a écrit six (enfin je crois) romans policiers d'excellente facture.
L'histoire se déroule dans le Paris de la fin du règne de Louis XV et de celui de Louis XVI.
Vous y suivrez les pérégrinations de Nicolas Le Floch (non, il n'est pas corse, mais breton. Etonnant non ?), enfant adultérin d'un notable breton, venu chercher fortune dans la capitale.
Commissaire au Châtelet, il est chargé par Sartine, puis par son successeur d'élucider toutes sortes d'affaires mystérieuses et complots en tous genres touchant de près le roi et son entourage.
Il est entouré de toutes sortes de personnages pittoresques, de la prostituée de luxe au respectable magistrat proche du duc de Richelieu (mais si, le nabot cynique et gouailleur, parasite de la Cour, dans le genre de Saint-Simon, en moins pédant).
Jean-François Parot maîtrise parfaitement son sujet, et connaît aussi bien les procédures judiciaires que la vie à la Cour et les porteurs d'eau. Son style est alerte et sûr, ce qui ne gâche rien.
Avec talent, il nous mène à la rencontre de personnages historiques hauts en couleur comme le chevalier d'Eon ou Morande (pamphlétaire talentueux qui a causé bon nombre d'insomnies à Louis XV et à la Pompadour) et nous fait visiter l'histoire de la France et de Paris de manière distrayante et instructive.
Pas forcément adepte des romans historiques, j'avoue avoir succombé. On sent que l'auteur est un érudit, qui se promène dans le Paris du XVIII° comme s'il l'avait vécu.
Vous apprendrez donc beaucoup de choses tout en vivant une enquête policière passionnante (rien à voir avec les cochonneries qu'on nous impose à grand renfort de battage médiatique d'autant plus important que le livre est d'une nullité-crasse affligeante. Mais non, je n'ai pas parlé de Dan Brown et de ses livres faits à la presse hydraulique).
En plus, c'est pas cher, les livres sont disponibles en poche dans la collection "grands détectives".
Je ne sais pas si je me suis bien fait comprendre : courez à la librairie la plus proche, achetez l'intégrale et enfermez-vous pendant quelques jours.
Je précise que je ne touche pas de royalties sur les ventes.

vendredi 16 février 2007

L'Euro est né en 1865 !!

Non, l'Euro n'est pas né avec le XXI° siècle. Voilà, c'est dit et ça fait du bien.

Je passerai sur les monnaies imposées aux pays conquis, que ce soit par Rome ou par le Premier Empire. On écrira plus tard un petit article là-dessus.

Napoléon III est le premier à avoir réussi à créer pacifiquement une union monétaire, après tout bien dans l'esprit du temps.

Il profite de la grande exposition universelle de 1865 pour proposer à divers pays européens une union monétaire, dite "Union Latine". Elle regroupe, ce qui n'est pas rien, la France, la Belgique, la Suisse et l'Italie.

Ces pièces sont fabriquées selon les mêmes critères de poids, de taille et de titre. Une pièce de 20 lires en or est similaire à une pièce de 20 Francs français ou suisses.

Les parisiens peuvent effectuer leurs achats en Italie en Francs, les Italiens payer un commerçant français en lires. Comparez les différentes monnaies, et vous verrez qu'elles sont identiques.

Mais ce n'est pas fini. L'Union Latine fait tâche d'huile, et d'autres Etats se piquent au jeu : Grèce, Espagne, Russie, Finlande... Ces pays adoptent des monnayages semblables à ceux de l'Union Latine.

On fabrique même des essais monétaires libellés dans deux monnaies, franc et dollar par exemple.

Cette initiative de Napoléon III permet au Franc, aiguillonné par une économie française en pleine forme, de devenir une unité monétaire de référence pendant quelques temps.

La chute inattendue de l'Empire et les troubles qui s'ensuivirent n'ont pas permis à cette union de durer.

Comme quoi il faut bien faire attention avant de dire que quelque chose est nouveau.